Le scandale des lasagnes à la viande de cheval vendue pour de la viande de bœuf a de quoi révolter les consommateurs. Non pas à cause de la viande de cheval qui est au moins aussi savoureuse que la viande de bœuf. Mais tout simplement parce que le consommateur de base se rend compte encore une fois qu’on le prend pour un gogo.
D’abord il est trompé sur la marchandise, ce qui est déjà grave. Ensuite il découvre que l’anodine boite de lasagnes surgelées qu’il a achetée pour se dépanner est l’horrible résultat d’opérations financières entre des sociétés d’abattage, des traders, des usines de production, des sociétés de distribution….et que toute tentative de traçabilité s’avère complexe, voire impossible. Enfin, il visualise au détours d’un article de Midi-Libre, le circuit de fabrication desdites lasagnes.
Des milliers de kilomètres parcourus, un bilan carbone terrifiant pour une toute petite boîte de pates à la viande et à la tomate. Et encore, il ne sait pas d’où viennent les matières premières utilisées pour les lasagnes, la sauce tomate et le gruyère ? Il vient de comprendre, le pauvre consommateur de base ce que signifie le terme de « nourriture industrielle ». Il se remémore alors les propos de José Bové sur la malbouffe.
Il se promet alors qu’on ne l’y reprendra plus et –promis, juré, craché- qu’il va se mettre à cuisiner, à retourner au marché, à la boucherie du quartier...... Ce qui lui évitera de telles mésaventures et limitera son empreinte carbone.
Tous nos actes d’achat sont politiques. Nous en avons un magnifique exemple avec cette boîte de lasagnes.
Alors, ami consommateur, avant d’acheter, tourne 7 fois autour de ton caddy !
Retrouvez l’article de Midi-Libre-20130210-[Les_+_envoyes]]